16 x 2 x 24,7 cm
96 pages
Des feux de la Seconde Guerre mondiale à ceux de la déforestation en Amazonie, la vie de Frans Krajcberg s’inscrit au croisement des grands combats du xxe siècle. Juif polonais, il doit fuir devant l’invasion de son pays par les nazis. C’est le début d’une longue errance qui le mène de Pologne en Biélorussie, puis l’URSS, le Kazakhstan, la libération des camps et l’horreur de la découverte des cadavres calcinés. La paix le pousse vers l’ouest, Stuttgart puis Paris où prend forme sa vocation artistique. Mais c’est son arrivée au Brésil à partir de 1947, et surtout sa découverte de la forêt amazonienne qui va définitivement asseoir sa vocation en le confrontant au « grand impact de la nature », selon ses propres termes.
Celle-ci devient sa première source d’inspiration, et bientôt le sens même d’un art qui se fait combat pour la défendre avec acharnement. La prise de conscience de la déforestation par le feu sous la pression agricole, la dépossession des Indiens qui s’ensuit sont autant de moments fondateurs. Bientôt, il ne conçoit plus son art qu’en proximité directe avec la nature : que ce soient ses peintures qui prennent pour support des éléments végétaux, ses pigments tous naturellement issus de la terre brésilienne, ou ses sculptures réalisées à partir des bois brûlés récupérés dans les forêts calcinées, l’art pour Frans Krajcberg s’inscrit au cœur même de sa relation à la nature et des outrages qu’elle subit quotidiennement.
Frans Kracjberg, un artiste en résistance
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